La compagnie de CRS de Saran (Loiret) était "indisponible" jeudi lors d'une visite ministérielle à Tours, en raison de nombreux arrêts de travail, a-t-on appris de source syndicale, alors que le secrétaire d'État Laurent Nuñez a évoqué "un petit problème de gestion locale".
Quarante-huit des 61 CRS de la compagnie de Saran se sont portés "consultant" jeudi matin, a expliqué à l'AFP Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la région Ouest, confirmant une information du quotidien Ouest-France.
Cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours, où se rendait justement jeudi le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, selon ce dernier. "Ce ne sont pas des CRS qui devaient m'accompagner", a assuré M. Nuñez à un correspondant de l'AFP.Au lieu d'aller au rassemblement, ils ont appelé le service pour dire qu'ils allaient voir le médecin. Du coup, la compagnie est indisponible", a-t-il précisé.
En République, il n'y a aucun quartier de non droit. La République est partout chez elle et sera partout garantie.
— Philippe Chalumeau (@Chalumeau_P) 25 avril 2019
C'est ce que nous sommes venus rappeler avec @NunezLaurent dans le quartier du Sanitas à #Tours, où les moyens de nos forces de police ont été renforcés. pic.twitter.com/vQt6v5Luq0
"Il y a une revendication locale, que mes collaborateurs, mon cabinet est en train de traiter", a-t-il déclaré.
Oui, bien sûr ils sont fatigués mais je peux vous assurer qu'ils sont toujours déterminés et prêts à mener leur mission et c'est ce qu'ils démontrent tous les samedis avec beaucoup de courage.
Selon Christophe Granger, de l'Unsa Police, c'est la CRS 13, qui rentrait de Nice à Saint-Brieuc, qui a finalement été mobilisée "au pied levé".
"Les collègues n'en peuvent plus. Ce matin, ils se sont levés et étaient exténués. Certains sont proches du burn-out", a-t-il ajouté, en évoquant une "fatigue physique et psychologique".